Accueil > Pre sélection 2024
Découvrez les douze photographes pré-sélectionnés de l'édition 2024
Anne-Charlotte MOULARD
www.gabrielpetitpouletdia.fr
Forte d’une démarche artistique s’articulant autour des perceptions, je propose des images au ton décalé. Ici, je soumets un travail plastique de transformation du réel pour une vision métaphorique d’une autre réalité.
Antoine Martin
D’un côté j’explore la relation que les jeunes entretiennent avec le travail et de l’autre l’interprétation de ce que peut être une famille, choisie ou non, en m’appuyant sur mon entourage.
Ava du parc
Ma perpétuelle quête est de photographier ma famille avec la même rigueur que mes clients, et photographier mes clients avec la même sensibilité que ma famille. Je crois nécessaire de donner ses lettres de noblesse à une photographie dont on nie souvent le travail d’auteur. Revendiquer mon travail de commande au même titre que mon travail personnel, c’est une finalité qui m’importe.
Caroline Andrivon
Je fais de la photo depuis bientôt 20 ans, j’ai toujours eut pour objectif de trouver l’émotion et la force de l’homme. J’en ai fais mon emploi pour sans cesse développer mes aptitudes et mes envies d’aller plus loin. Je fais tout mon possible pour faire vivre mon imagination.
Chau-Cuong Le
Proposer ce travail au prix photo Herez Corpo n’est pas anodin. C’est une même démarche de pensée. Un tel prix serait un formidable moyen de valoriser le monde du handicap en entreprise, serait une vitrine pour montrer ces hommes et femmes sous un autre jour, de participer à changer le regard que l’on peut avoir sur eux, de faire évoluer les mentalités, les sortir de l’isolement et d’aider dans la mise en place des moyens mis en oeuvre pour leur inclusion au quotidien.
Eric Bouvet
Le souvenir le plus puissant qu’il nous reste, c’est la photo de famille. J’ai couru à travers la planète pour couvrir les événements internationaux. Mes moments de calme je les passais avec ma famille, ce socle qui m’a permis de ne pas exploser psychologiquement et de réfléchir jusqu’où aller sur le terrain. Sans eux je ne serais plus. J’ai apporté une attention à laisser trace comme pour les événements historiques qui sont aujourd’hui dans les livres d’histoire. Ma famille elle, est dans des cadres, des boîtes, des albums, devant lesquels je pleure d’émotion. L’on imagine pas assez la force de la photo de famille.
La photographie c’est un partage, celle d’entreprise c’est un échange (commanditaire, communication, photographe). Les idées fusent avec des directives et la patte d’un l’artiste. Quand je suis sur le terrain des news, je suis seul pour prendre les bonnes décisions. C’est très appréciable de pouvoir travailler avec des personnes qui vous orientent et écoutent. Sur le sujet de l’Opéra Ascanio, je me suis orienté vers un axe reportage, mais plus de manière humaniste, en axant sur la somme de travail, la fatigue, la concentration, la volonté de tirer vers le haut. Ce fût une merveilleuse aventure au milieu de ces personnes qui ont donné le meilleur d’eux-mêmes.
Florence Levillain
Florence Levillain explore des territoires allant du monde de l’entreprise aux banlieues. Dans sa recherche de proximité avec les gens elle s’attache à nous faire redécouvrir des univers proches de notre quotidien. Sa série “Parce qu’ils le valent bien” intègre la collection du Musée français de la photographie. Ses portraits d’usagers des “Bains publics” sont exposés au Mois de La Photographie du Grand Paris et au festival Image Singulières. Elle entre dans les collections de la Maison européenne de la photographie avec une série hommage à Sabine Weiss. Son enthousiasme à redécouvrir le meilleur de nous-même la mène à Houlgate, en résidence pour le festival Les femmes s’exposent, puis pour le festival de Saint-Brieuc. En 2021, elle obtient les mentions spéciales des prix Eurazeo et Scam avec sa série “Nébuleuse”. En 2024, elle fait partie des 200 photographes qui ont intégré les collections de la BNF, suite à la Grande commande nationale du Ministère de la Culture sur la France impactée par la pandémie.
Lucie Bressy
Informaticienne de formation et grande lectrice, j’ai monté mon entreprise d’édition en 1997. J’y ai consacré toute mon énergie de longues années, menant de front deux métiers à plein temps : chef d’entreprise et mère de famille. Plus tard, la notion de temps libre s’est rappelé à moi avec urgence. J’ai voyagé, emmenant avec moi de quoi garder vivant le souvenir de mes périples : un appareil photo. Depuis, mon goût de l’ailleurs me conduit souvent dehors, au plus près de la nature. Je m’envole alors vers des horizons illimités, isolés, souvent austères, des steppes de Mongolie aux savanes d’Afrique de l’Est, des grèves des Falklands à l’Islande, l’Alaska ou encore la Norvège… Pour y sentir et saisir les présences, humaines parfois, animales le plus souvent, qui donnent vie à ces rudes paysages.
Je m’y remplis de beauté et d’énergie qu’ensuite je tente de restituer par l’image et aussi parfois par l’écriture. Je cherche à m’approcher au plus près de mes émotions, notamment dans le traitement de mes images, avec une angle de vue personnel. M’éloignant sans regret de la photographie purement documentaire.
Depuis des années, j’expose régulièrement dans des festivals photographiques (naturalistes), le festival Phot’Aubrac à Nasbinals, le festival présences photographiques à Montelimar, le festival Natur’Images Tignecourt, le festival Latitudes Animales à Drancy…
Ma dernière exposition a été accompagnée par le fabricant de papier Canson. Mes images ont été mise en valeur dans deux journaux photographiques (Chasseurs d’images et l’OEil de la photographie).
En tant qu’entrepreneur & mère de famille, j’ai souvent lors de mes voyages été interpellée par des situations familières, qui m’évoquent un monde d’antan tout en étant parfaitement contemporaines (série mongole) et tout aussi séduite par l’intelligence sociale d’un certain nombre d’animaux (série manchots). Il m’a semblé intéressant de transposer l’attente d’Herez Corpo à ces mondes à première vue très éloignés, suscitant ainsi la surprise et la curiosité sur l’essence même des ressorts de la famille et du monde de l’entreprise.
Nicola FIORAVANTI
Photographe italien sur Paris. Après une carrière de musicien se produisant avec des orchestres tels que le Mahler Chamber Orchestra et après avoir réalisé des projets comme développeur créatif (Codecademy, Google Enterprise…), Nicola Fioravanti a décidé de se consacrer à la photographie. Son travail se concentre sur la photographie de rue et témoigne d’une exploration du potentiel de la couleur dans les environnements urbains. Plutôt que d’utiliser la couleur comme un simple moyen de représenter la réalité, il en fait l’élément déterminant de sa photographie.
Suite à des concours prestigieux, Nicola Fioravanti a reçu différentes récompenses (Sony World Photography Awards, Canon “Come and See”, Prix de la Photographie de Paris – PX3, International Photography Awards, The Independent Photographer, Life Framer…). Son travail a été exposé internationalement dans des lieux prestigieux (Somerset House à Londres, Pinakothek der Moderne à Munich). Ses photographies ont été publiées par Canon, Corriere della Sera, Die Welt, Die Zeit, Elle, El País, Forbes, Grazia, Marie Claire, PhotoVogue, Repubblica, Vogue…
Le projet photographique “De-sidera” découle précisément de cette réflexion, permettant de réinterpréter les concepts de “famille” et d’“entreprise” à travers le filtre d’un vide qui n’est qu’apparent, mais qui prend en réalité un nouveau sens : un terrain fertile à partir duquel faire germer un désir, une renaissance.
Un vide qui nous sépare de notre condition et de ce à quoi nous aspirons le plus : une plénitude qui, souvent aujourd’hui, se confond avec le besoin spasmodique d’accumuler des objets et des besoins, une horror vacui existentielle qui ne génère qu’une perpétuelle insatisfaction. Une illusion de possession, de matérialité, là où, peut-être, le vide et le silence pourraient être le véritable espace de pause.
Ce projet est une invitation à considérer l’absence non pas comme un vide, mais comme un terrain plein de sens et de potentialités : un lieu où la famille et l’entreprise s’enrichissent de nouvelles significations, où elles deviennent elles-mêmes des espaces, des dimensions où l’humain peut s’exprimer et trouver de nouvelles connexions ; où “être loin” ne signifie pas “ne pas être”, et où la distance des étoiles devient un nouveau point d’observation du monde.
SIDONIE VAN DEN DRIES
Elle a étudié la communication visuelle à l’École Duperré, a travaillé comme graphiste puis comme traductrice littéraire. Depuis une dizaine d’années, animée par le besoin de créer à nouveau des images, elle a renoué avec la photographie, une passion ancienne et explore avec cette nouvelle forme d’écriture des thèmes qui lui sont chers, tels que la liberté, la solitude et la convivialité. Ses genres de prédilection sont le portrait et la street photography.
“Chez-soi, ailleurs” est le titre de la série dont sont extraites les photographies que j’ai choisies pour illustrer le thème de la famille. Prises dans des campings, au crépuscule, elles présentent des campeurs dont les interactions familiales se diluent au contact des autres, dans ces lieux où les gens s’attachent à reconstituer leur univers en modèle réduit. Il me semble qu’au camping, la frontière est plus ténue entre le dedans et le dehors, le quotidien et l’aventure. Avec ces images, j’aspire à partager la sensation de bien-être que je ressens à la contemplation de ces petites bulles de sérénité recréées loin de chez soi. J’y vois une expression de la liberté, un thème qui me tient à coeur.
Thierry Bouet
www.thierrybouet-fondsphotographique.com
Il devient photographe des armées puis directeur artistique au studio Harcourt. En 1983, il choisit l’indépendance et collabore avec différents journaux (Vogue, Harper’s Bazaar, Elle USA, Marie-Claire, L’Egoïste, Vanity Fair, Libération).
Spécialiste du portrait et du reportage, il s’inspire avec ironie des hommes, de leurs échecs, de leurs réussites et de leurs environnements. De nombreuses séries reposent sur l’étude de communautés de personnes qui s’ignorent. En 2021, il met en ligne son fonds photographique (plus de 13 000 clichés).
Il expose sa série Affaires Privées en 2015 aux Rencontres d’Arles. Depuis la naissance du prince George, futur roi d’Angleterre, il envoie une carte postale par semaine à Kensington Palace, en l’informant de l’actualité vue par un Français hors les murs du palais. Il expose à Kyoto en 2016, à Jeddah ou encore à Tbilissi en 2022.
En 2023, il est résident à la Villa Médicis pour la production d’un livre sur les Saintes Pierre de Rome.
Depuis 40 ans, il parcourt la planète à la recherche de sujets auxquels personne ne prête attention. Ses travaux sont distribués dans la presse et exposés dans de nombreuses institutions culturelles dans le monde.
L’esprit de la famille tient dans tous les gestes intimes que nous pratiquons, protégés par nos murs l’abris des regards. La vie comme l’entend le sens populaire se trouve ici, nichée dans coeur de la famille. L’intimité est l’univers de la famille, seul endroit où il est permis socialement d’être vraiment soi. Sans nous en rendre compte, nous effectuons des gestes à petite incidence de résultat puisqu’ils ne sont pas un enjeu.